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La réglementation des garde-
Petit rappel historique
Chutes de hauteur, deuxième cause de mortalité au travail
Les chutes de hauteur provoquent entre 160 à 200 décès par an et des milliers d’arrêt de travail avec invalidité permanente. C’est la deuxième cause de mortalité au travail après les accidents de trajet.
Quelques chiffres pour l’année 2004 :
87 651 arrêts de travail suite à des chutes de hauteur,
9 027 incapacités de travail avec invalidité permanente,
et 85 accidents mortels.
C’est la deuxième cause de décès, la troisième cause d’invalidité permanente et également d’arrêts de travail en France.
Une réglementation qui évolue
Le code du travail et le décret numéro 65-
En 1992 la directive 92/572001, puis la directive 2001/45/CE du 27 juin ont été édictées dans le but de réduire le nombre de ces accidents. Elle définit, entre autre, les règles à observer lors de travaux pouvant occasionner des chutes de hauteur.
Ces directives européennes ont été transposées en droit français en 2004 et ont donné lieu à la publication du décret 924/2004 du 3 septembre 2004 complété par un décret d’application en juin 2005.
Ce décret est notamment l’occasion de réviser et de moderniser le décret de 1965 et de rappeler aux maîtres d’ouvrages et aux chefs d’établissements leurs obligations en matière de prévention des risques et de sécurité de leurs personnels et intervenants.
Le nouveau dispositif complète donc les dispositions reprises dans le code du travail, à l’article L230-
Voici en substance ce que prévoit cet article : « Le chef d'établissement prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs de l'établissement, y compris les travailleurs temporaires. Ces mesures comprennent des actions de prévention des risques professionnels, d'information et de formation ainsi que la mise en place d'une organisation et de moyens adaptés. »
Article R 233-
Pour les toitures terrasses, il convient d’installer des équipements de protection contre les chutes de hauteur dans le respect des normes
Cette norme est citée en référence dans le décret de septembre 2004. Vous vous assurez ainsi de respecter scrupuleusement vos obligations en terme de sécurité.
L’annexe française NF E85-
Pour les toitures terrasses, il convient d’installer des équipements de protection contre les chutes de hauteur dans le respect des normes
Cette norme est citée en référence dans le décret de septembre 2004. Vous vous assurez ainsi de respecter scrupuleusement vos obligations en terme de sécurité.
L’annexe française NF E85-Dans les cas où, pour des raisons principalement d’ordre technique, ces systèmes de protection collective ne pourraient être mis en œuvre la protection individuelle serait alors une solution acceptable.
Il est important de garder à l’esprit la prévalence de la sécurité collective sur la protection individuelle, clairement édictée dans le code du travail depuis 1991, elle est reprise dans le décret de septembre 2004.
Une évolution fondamentale de la réglementation est qu’elle donne une obligation de résultat et non plus l’obligation de moyens décrite dans les textes antérieurs.
Dans le cadre de cette réglementation les accès doivent eux aussi être protégés (échelles à crinoline) ainsi que les lanterneaux (les chutes aux travers des lanterneaux sont la principale cause d’accident sur les toitures terrasses).
Normes concernant les Garde-
Changement pour la hauteur des plinthes qui sont ramenées de 150 à 100 m/m.
Pour être en conformité avec le code du travail la hauteur pourra être comprise entre 1000 m / m et 1100 m / m (au lieu de 1100 m / m actuellement)
Les garde-
« Les garde-
Mais attention : ceux-
Article 7.3.4 : Vérification par calcul
« L’essai dynamique doit être réalisé pour certains matériaux où le comportement en plasticité n’est pas connu (…), ainsi que pour les garde-
Normes concernant les échelles à crinoline (NF EN 85-
Pour les échelles sans palier de repos, la hauteur maximum franchissable (Hauteur max) est ramenée à 8 m (au lieu de 10 m actuellement).
Pour des hauteurs supérieures 8 m des changements de volée seront nécessaires. Les volées décalées conservent une hauteur max de 6 m comme avant.
Quelles sanctions ?
Le droit de retrait
Une entreprise ou ses salariés peuvent refuser d’intervenir sur une toiture terrasse au prétexte qu’elle n’est pas protégée (ex : maintenance de climatisation, machinerie d’ascenseur, évacuation d’EP, etc.….). C’est ce qu’on appelle le droit de retrait. Ce retrait ne peut être sanctionné par le maître d’ouvrage ou par l’entreprise.
L’injonction
En cas d’accident du travail survenu suite à des manquements graves ou répétés aux règles d’hygiène et sécurité du travail, la juridiction impose à l’entreprise de prendre toutes les mesures pour rétablir des conditions normales d’hygiène et de sécurité.
L’arrêt de chantier
Le contrôle de l’exécution des mesures est effectué par l’inspection du travail qui peut ordonner la fermeture partielle ou totale de l’établissement pendant le temps nécessaire à l’exécution des travaux de mise en sécurité. Un chef d’établissement qui n’aurait pas présenté un plan d’actions correctives est susceptible de se voir infliger une amende de 18 000 € ainsi qu’une peine prévue à l’article L263-
Faute inexcusable
En cas d’accident, la responsabilité du maître d’ouvrage ou de l’entrepreneur sera recherchée. Pour ce type d’accident des sanctions pénales peuvent être prises notamment en cas de faute inexcusable. Le fait de ne pas mettre en place une protection collective alors qu’il est techniquement possible de le faire pourra, le cas échéant, être considéré comme une faute inexcusable